Dire non sans culpabiliser, c’est possible ! Apprenez à poser vos limites et à vous affirmer de manière bienveillante.

Savoir dire non, la clé de l’affirmation de soi 

Non, c’est un drôle de petit nom ! Il figure dans le top dix des mots les plus utilisés de la langue française et sa petitesse est inversement proportionnelle à son super pouvoir : permettre de poser ses limites. S’il fait partie des premiers mots compris et répétés par les petits, savoir dire non n’est pas aisé pour tout le monde, car du refus naît souvent une forme de culpabilité. Or, se dénier le droit de décliner, de s’opposer, de contester ou de se protéger va à l’encontre de l’affirmation de soi, un des piliers de l’estime personnelle. Pourquoi est-ce si difficile de dire non ? Peut-on apprendre comment poser des limites saines sans se sentir mal ? Je vous invite aujourd’hui à comprendre ce qui se trame sous ces mécanismes et surtout, à découvrir comment vous dire… oui  ! 

Pourquoi on n’ose pas dire non ?

Savez-vous que la période d’opposition, celle où le très jeune enfant use et abuse du non, est une phase essentielle de la construction psychique ? Épuisante pour les parents, cette étape est pour l’enfant une révolution intérieure, car il se découvre la possibilité d’affirmer son indépendance et son libre choix

Pendant cette période d’apprentissages psycho-affectifs, il apprend à manifester ses émotions, ses ressentis, ses frustrations, ses besoins, ses envies. Il crie haut et fort son unicité. 

Cependant, aux revendications infantiles, pas toujours justes ni raisonnables, s’opposent un cadre et des règles de bienséance. Ces conditionnements familiaux, sociaux et éducatifs lui enseignent les codes d’un comportement acceptable en communauté ainsi que des notions comme l’altruisme et l’empathie. 

Au fil des années et des expériences, peuvent s’immiscer diverses craintes comme celle de décevoir, de faire de la peine ou d’être perçu comme égoïste… 

Sans oublier que des schémas parentaux inadaptés, un parcours de vie difficile ou un traumatisme peuvent générer une peur du conflit, de l’abandon, du rejet… 

Ces appréhensions sous-jacentes, et souvent inconscientes, influent négativement sur la capacité à être soi et à s’affirmer. Peu à peu, il devient difficile de dire non sans arrière-pensée : la personnalité est bridée. 

C’est la raison pour laquelle de nombreuses personnes avouent avoir fait des choses au seul motif de : “je n’ai pas osé dire non”. 

Or nier ses valeurs, ses opinions, ses droits, ses sentiments, ses besoins, ses envies ou s’oublier pour le bien-être des autres, a des conséquences qui peuvent être lourdes. 

Le déni de soi engendre : 

  • des émotions fortes (colère, tristesse, frustration, ressentiment, dégoût…), 
  • des troubles anxieux, une fatigue mentale
  • un risque accru de relations toxiques et de dépendance affective
  • une perte de confiance en soi et une mésestime. 

C’est d’ailleurs ce manque d’estime pour soi qui est le terreau de la culpabilité. 

Comprendre la culpabilité pour mieux la gérer 

Les émotions sont au cœur des relations humaines et sociales. Selon notre conception des choses, notre paramétrage interne en quelque sorte, ces messagères conditionnent nos réactions corporelles face à une situation donnée. 

Cette perception, façonnée par notre histoire, est inscrite dans notre inconscient. À ce titre, chaque stimulus déclenche instinctivement un mécanisme physiologique, psychologique et cognitif

La culpabilité est une émotion forte, la résultante de nos actions vues sous le prisme du jugement des autres. Elle signifie que l’on se sent fautif lorsque notre attitude est susceptible d’être source de douleur ou de détresse pour autrui. 

Ce savant mélange de colère, de regrets, de tristesse et de honte peut être sain si l’on a effectivement commis une faute qui porte préjudice. Elle induit alors que l’on doit réparer notre erreur.  

Mais elle se teinte de toxicité si la personne vit en permanence dans la peur de mal agir ou d’avoir mal fait. 

Car en effet, cette spirale d’autocritique, de comparaison et de recherche de perfection vient ternir l’image que l’on a de soi et impacter la valeur que l’on s’accorde. 

Changer de regard sur le non 

Pour sortir de ce cercle vicieux, il convient tout d’abord d’apprendre à s’aimer, à se reconnaître de la valeur et à se respecter, notamment en se priorisant. Un véritable travail d’introspection qui suppose de sortir de sa zone de confort pour comprendre quels sont les blocages internes et gagner en assurance

Cette démarche demande de faire preuve d’indulgence envers soi-même, car souvent on s’accorde bien moins que ce que l’on donne aux autres. 

Il faut assimiler que refuser n’est pas synonyme de vouloir faire du mal et que devoir être toujours disponible est une croyance limitante

Il faut aussi pouvoir admettre que savoir dire non est un acte d’amour de soi, pas un rejet de l’autre : outre que cela renforce l’estime personnelle, cela permet aussi de préserver sa santé mentale et physique

Par ailleurs, cette manière d’être nous rend plus authentique aux yeux des autres et favorise des relations de qualité. 

Reste à le verbaliser ! Pour s’affirmer avec bienveillance, la compétence clé est de savoir communiquer avec assertivité. Cela signifie être en capacité de : 

  • s’exprimer positivement, sans agressivité, 
  • défendre ses valeurs, ses souhaits ou sa différence calmement, mais fermement si besoin, avec tact et dans le respect de l’autre. 

Cette communication non violente permet de poser ses limites sans culpabiliser et de réinstaurer des relations familiales, amicales, professionnelles et sociales saines. 

Retenez que chacun est responsable de ses émotions. Votre part est d’accueillir les réactions des autres dans la sérénité, pas de remettre en question la légitimité de vos décisions et choix. 

La thérapie pour se retrouver et oser se dire 

Apprendre à dire non peut être une démarche difficile, mais elle est nécessaire pour retrouver le bien-être intérieur. 

Il suffit parfois de commencer par refuser une petite chose pour progressivement réussir à changer de mode de fonctionnement. 

Cependant, si la difficulté résulte d’une enfance difficile, d’un traumatisme ou de relations conflictuelles, un accompagnement thérapeutique se justifie. 

Gestion des émotions, programmation neuro-linguistique, sophrologie, hypnose, EMDR, grâce à ses outils thérapeutiques et à son écoute, le praticien est le guide idéal pour vous aider à vous reconnecter à votre essence, à votre personnalité, à vos souhaits… 

Tout mal-être profond peut être apaisé, il n’y a pas d’âge pour faire le choix d’aller mieux ! Retrouver une bonne image de soi, s’accepter, se libérer des schémas limitants et communiquer sont les socles de l’affirmation de soi. Votre chemin de vie est comme vous, unique : transformez-le en parcours épanouissant, osez enfin être vous sans remords ! Une citation dit : “C’est quand on a appris à dire non que le oui prend toute sa valeur”, êtes-vous prêt à faire le test ?